
À l'initiative du député Gandolfi-Scheit, des victimes directes ou indirectes de l'amiante vont être reçues demain matin par la mission parlementaire d'information.
Coïncidence. Alors qu'une réunion de chantier doit demain préparer les travaux de sécurisation et de stabilisation de l'ancienne carrière de Canari qui débuteront le mois prochain, une délégation corse sera reçue le même jour dans les bureaux de l'Assemblée nationale à Paris par la mission parlementaire d'information sur la prise en charge des victimes de l'amiante. Cette délégation d'une demi-douzaine de personnes, constituée à l'initiative du député de la première circonscription de Haute-Corse Sauveur Gandolfi-Scheit, comprend des victimes directes ou indirectes de l'amiante ainsi que des élus municipaux de Canari et d'Ogliastro.
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Lors de cette table ronde entièrement dédiée à la Corse, ces personnes seront amenées à livrer leurs témoignages et à donner leur avis sur les informations concernant la prise en charge, le suivi médical, le système d'indemnisation géré par le Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante (FIVA) et le délai de traitement, les éventuelles réformes à mener.
C'est la première fois que des victimes sont entendues par cette mission qui travaille sur les effets de l'exploitation industrielle de l'amiante.
Parcours du combattant
Membre de cette délégation, Marcel Spampani expliquera le parcours de combattant qu'il a mené pour obtenir la reconnaissance de maladie professionnelle de son beau-père, René Giusti, mort en 1965, à l'âge de 55 ans, des suites d'une asbestose laissant une veuve et quatre enfants en bas âge. « Il avait travaillé dix ans dans la mine de Canari. Je suis parti de zéro. Tant d'années après, l'hôpital de Bastia n'avait plus de dossier à son nom mais j'ai pu avoir accès à des radiographies décelant la présence d'amiante dans ses poumons. J'ai également recueilli des témoignages de personnes qui l'ont côtoyé et qui disent qu'il est « mort étouffé par l'amiante. »
« Sans jamais baisser les bras, j'ai pu, avec l'aide de l'Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante (ANDEVA) et notamment de Monique Nowak, responsable de l'ARDEVA Sud-est, constituer un dossier. » Après quatre années de démarche, Marcel Spampani a réussi à obtenir en 2007 de l'Assurance-maladie la reconnaissance de maladie professionnelle. À Paris, il sera avec les autres, le porte-voix des quelque trois cents Corses (en moyenne) qui ont travaillé dans cette carrière d'amiante, la plus importante d'Europe, qui a fonctionné de 1930 à 1965.
Trop d'inégalités dans la prise en charge
Présidée par Patrick Roy, cette mission parlementaire, afin d'améliorer le système, s'intéresse plus spécifiquement aux personnes ne bénéficiant pas encore des dispositifs d'indemnisation existants. Elle se justifie également par les progrès de la recherche scientifique qui permettent de mieux cerner le rôle de l'exposition à l'amiante dans l'apparition de certaines pathologies ainsi que par la présence du très grand nombre d'inégalités dans la prise en charge et l'indemnisation des malades.
« Le parlement franchit une étape dans la mesure où il y a une prise de conscience globale de cette problématique, » observe Sauveur Gandolfi-Scheit qui est membre de cette mission et avait, en février 2009, posé le débat concernant la Corse dans l'hémicycle du palais Bourbon.
Car au-delà de l'analyse du risque industriel, se pose également la question de l'amiante présent dans les affleurements de roches.
Le député avait demandé au secrétaire d'État chargée de l'écologie, Chantal Jouanno, les mesures qu'entendait prendre le gouvernement pour « mieux protéger les Français contre les effets cancérigènes de l'amiante et plus spécifiquement pour réduire l'exposition des habitants de la Haute-Corse à l'amiante environnemental » qui est présent dans le sol de 132 communes insulaires.
Chantal Jouanno avait notamment indiqué « le renforcement d'une campagne de mesure de cette exposition » en Haute-Corse, département « particulièrement concerné » par cette problématique. Campagne dont elle souhaitait « une généralisation à l'ensemble du territoire national », l'amiante présentant selon elle « un risque sanitaire majeur qui pourrait causer plus de 100 000 décès à l'horizon 2025. »
À noter également qu'est attendue à ce sujet, la remise - elle devrait intervenir prochainement - du rapport de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSET) sur l'amiante environnemental en Corse.
Coïncidence. Alors qu'une réunion de chantier doit demain préparer les travaux de sécurisation et de stabilisation de l'ancienne carrière de Canari qui débuteront le mois prochain, une délégation corse sera reçue le même jour dans les bureaux de l'Assemblée nationale à Paris par la mission parlementaire d'information sur la prise en charge des victimes de l'amiante. Cette délégation d'une demi-douzaine de personnes, constituée à l'initiative du député de la première circonscription de Haute-Corse Sauveur Gandolfi-Scheit, comprend des victimes directes ou indirectes de l'amiante ainsi que des élus municipaux de Canari et d'Ogliastro.
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C'est la première fois que des victimes sont entendues par cette mission qui travaille sur les effets de l'exploitation industrielle de l'amiante.
Parcours du combattant
Membre de cette délégation, Marcel Spampani expliquera le parcours de combattant qu'il a mené pour obtenir la reconnaissance de maladie professionnelle de son beau-père, René Giusti, mort en 1965, à l'âge de 55 ans, des suites d'une asbestose laissant une veuve et quatre enfants en bas âge. « Il avait travaillé dix ans dans la mine de Canari. Je suis parti de zéro. Tant d'années après, l'hôpital de Bastia n'avait plus de dossier à son nom mais j'ai pu avoir accès à des radiographies décelant la présence d'amiante dans ses poumons. J'ai également recueilli des témoignages de personnes qui l'ont côtoyé et qui disent qu'il est « mort étouffé par l'amiante. »
« Sans jamais baisser les bras, j'ai pu, avec l'aide de l'Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante (ANDEVA) et notamment de Monique Nowak, responsable de l'ARDEVA Sud-est, constituer un dossier. » Après quatre années de démarche, Marcel Spampani a réussi à obtenir en 2007 de l'Assurance-maladie la reconnaissance de maladie professionnelle. À Paris, il sera avec les autres, le porte-voix des quelque trois cents Corses (en moyenne) qui ont travaillé dans cette carrière d'amiante, la plus importante d'Europe, qui a fonctionné de 1930 à 1965.
Trop d'inégalités dans la prise en charge
Présidée par Patrick Roy, cette mission parlementaire, afin d'améliorer le système, s'intéresse plus spécifiquement aux personnes ne bénéficiant pas encore des dispositifs d'indemnisation existants. Elle se justifie également par les progrès de la recherche scientifique qui permettent de mieux cerner le rôle de l'exposition à l'amiante dans l'apparition de certaines pathologies ainsi que par la présence du très grand nombre d'inégalités dans la prise en charge et l'indemnisation des malades.
« Le parlement franchit une étape dans la mesure où il y a une prise de conscience globale de cette problématique, » observe Sauveur Gandolfi-Scheit qui est membre de cette mission et avait, en février 2009, posé le débat concernant la Corse dans l'hémicycle du palais Bourbon.
Car au-delà de l'analyse du risque industriel, se pose également la question de l'amiante présent dans les affleurements de roches.
Le député avait demandé au secrétaire d'État chargée de l'écologie, Chantal Jouanno, les mesures qu'entendait prendre le gouvernement pour « mieux protéger les Français contre les effets cancérigènes de l'amiante et plus spécifiquement pour réduire l'exposition des habitants de la Haute-Corse à l'amiante environnemental » qui est présent dans le sol de 132 communes insulaires.
Chantal Jouanno avait notamment indiqué « le renforcement d'une campagne de mesure de cette exposition » en Haute-Corse, département « particulièrement concerné » par cette problématique. Campagne dont elle souhaitait « une généralisation à l'ensemble du territoire national », l'amiante présentant selon elle « un risque sanitaire majeur qui pourrait causer plus de 100 000 décès à l'horizon 2025. »
À noter également qu'est attendue à ce sujet, la remise - elle devrait intervenir prochainement - du rapport de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSET) sur l'amiante environnemental en Corse.
Source : http://www.corsematin.com/
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