
La Fondation de l'avenir aide au financement de la recherche sur le cancer. Elle a présenté, jeudi à Caen, les travaux du professeur Icard et du docteur Poulain sur le cancer de la plèvre, souvent lié à l'amiante.
La Fondation de l'avenir a lancé, jeudi à Caen, sa campagne de dons « Urgence cancer » en direction du public. « Nous travaillons avec la Ligue contre le cancer et l'Arc en complémentarité de financement pour permettre à des équipes publiques de mener à bien des projets de recherche médicale appliquée. Puis introduire, à l'hôpital, les avancées réalisées », explique Dominique Letourneau, directeur général de la Fondation de l'avenir.
À ce titre, elle soutient plusieurs équipes en France. Elle a présenté, dans le laboratoire de recherche du Grecan (lire ci-dessous), hébergé au centre François-Baclesse, les avancées des travaux du professeur Philippe Icard (du service de chirurgie thoracique du CHU de Caen) et du docteur Poulain (Unité biologie et thérapies innovantes des cancers localement agressifs Bioticla du Grecan).
Ils travaillent ensemble à la fois sur le mésothéliome pleural (tumeur maligne touchant principalement la plèvre) et sur le cancer de l'ovaire, pour améliorer l'efficacité des traitements dans le cadre des cancers liés à l'amiante. « En France on compte mille cas par an de cancer de la plèvre (mésothéliome). La Basse-Normandie est très touchée par ce cancer principalement lié à une exposition prolongée à l'amiante. Il pourrait causer la mort de 100 000 personnes dans le monde d'ici vingt ans. Notamment dans les pays émergents où il n'existe aucune législation sur l'amiante », rappelle le professeur Icard.
Bloquer deux protéines
« La cellule cancéreuse est quinze fois plus gloutonne en glucose qu'une cellule normale. Elle consomme, aussi en excès, les acides aminés périphériques, brûle les graisses. Cela lui permettant de synthétiser tous les matériaux nécessaires à sa prolifération. Ce fonctionnement énergétique particulier au mésothéliome favorise non seulement sa prolifération rapide, mais vraisemblablement aussi sa résistance à la chimiothérapie », poursuit le professeur Icard.
Avec le docteur Laurent Poulain, ils ont travaillé à la fois sur des cultures de cellules cancéreuses (in vitro) et sur des souris nues et immunodéprimées (in vivo), porteuses du cancer humain de la plèvre. Et ce afin de voir comment bloquer l'action de deux protéines qui protègent la cellule cancéreuse de la mort cellulaire. « Nous avons expérimenté qu'en associant un anti-énergétique à la chimiothérapie (cisplatine), cela rendait cette dernière active ».
À l'initiative de Laurent Poulain, ils se sont appuyés sur une technique récente de thérapie génique (ARN interférents ou « siRNA ») qui permet de faire sauter le verrou de protection de la cellule cancéreuse. Ils doivent désormais poursuivre leurs expérimentations in vivo ainsi que des études de toxicité « avant de pouvoir envisager dans plusieurs années, de tester ce type de nouveau traitement chez l'homme ».
La Fondation de l'avenir a lancé, jeudi à Caen, sa campagne de dons « Urgence cancer » en direction du public. « Nous travaillons avec la Ligue contre le cancer et l'Arc en complémentarité de financement pour permettre à des équipes publiques de mener à bien des projets de recherche médicale appliquée. Puis introduire, à l'hôpital, les avancées réalisées », explique Dominique Letourneau, directeur général de la Fondation de l'avenir.
À ce titre, elle soutient plusieurs équipes en France. Elle a présenté, dans le laboratoire de recherche du Grecan (lire ci-dessous), hébergé au centre François-Baclesse, les avancées des travaux du professeur Philippe Icard (du service de chirurgie thoracique du CHU de Caen) et du docteur Poulain (Unité biologie et thérapies innovantes des cancers localement agressifs Bioticla du Grecan).
Ils travaillent ensemble à la fois sur le mésothéliome pleural (tumeur maligne touchant principalement la plèvre) et sur le cancer de l'ovaire, pour améliorer l'efficacité des traitements dans le cadre des cancers liés à l'amiante. « En France on compte mille cas par an de cancer de la plèvre (mésothéliome). La Basse-Normandie est très touchée par ce cancer principalement lié à une exposition prolongée à l'amiante. Il pourrait causer la mort de 100 000 personnes dans le monde d'ici vingt ans. Notamment dans les pays émergents où il n'existe aucune législation sur l'amiante », rappelle le professeur Icard.
Bloquer deux protéines
« La cellule cancéreuse est quinze fois plus gloutonne en glucose qu'une cellule normale. Elle consomme, aussi en excès, les acides aminés périphériques, brûle les graisses. Cela lui permettant de synthétiser tous les matériaux nécessaires à sa prolifération. Ce fonctionnement énergétique particulier au mésothéliome favorise non seulement sa prolifération rapide, mais vraisemblablement aussi sa résistance à la chimiothérapie », poursuit le professeur Icard.
Avec le docteur Laurent Poulain, ils ont travaillé à la fois sur des cultures de cellules cancéreuses (in vitro) et sur des souris nues et immunodéprimées (in vivo), porteuses du cancer humain de la plèvre. Et ce afin de voir comment bloquer l'action de deux protéines qui protègent la cellule cancéreuse de la mort cellulaire. « Nous avons expérimenté qu'en associant un anti-énergétique à la chimiothérapie (cisplatine), cela rendait cette dernière active ».
À l'initiative de Laurent Poulain, ils se sont appuyés sur une technique récente de thérapie génique (ARN interférents ou « siRNA ») qui permet de faire sauter le verrou de protection de la cellule cancéreuse. Ils doivent désormais poursuivre leurs expérimentations in vivo ainsi que des études de toxicité « avant de pouvoir envisager dans plusieurs années, de tester ce type de nouveau traitement chez l'homme ».
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