
« Une victoire historique »
Les salariés de Saint-Gobain Isover étaient conviés par la CGT à « fêter » la récente décision prise par le Conseil d'État concernant l'important dossier de l'amiante.
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Le 2 octobre dernier, le Conseil d'État décidait de classer définitivement l'établissement Saint-Gobain Isover Chalon en site amiante. « Une victoire historique » aux dires de Raymond Dussauge, auteur du recours au printemps 2004 alors qu'il était secrétaire du CE, et lui-même atteint d'une maladie liée à l'amiante.
Une victoire « du pot de terre », aboutissement de plus de cinq longues années de procédure, qui a été fêtée samedi après-midi dans les locaux de l'Union départementale CGT, syndicat à l'origine de ce combat.
Présent à la réunion, Maître Laforgue, un des avocats qui a défendu le dossier, a souligné que « la décision était exceptionnelle, la première du Conseil d'État en la matière depuis 9 ans. », que « le dossier était emblématique, Saint-Gobain Isover n'étant pas une entreprise fabriquant des matériaux amiantés » et que « c'est une décision exemplaire, qui va faire date et sur laquelle vont s'appuyer d'autres syndicats ».
« Cette victoire est avant tout dédiée à toutes les victimes de l'amiante, malades ou morts par la faute de Saint-Gobain qui a camouflé les risques pendant des années. » a fait aussi observer Raymond Dussauge. Avant que Jacques Gueffier, malade de l'amiante, ne rappelle avec émotion « On se bat pour vous... Parce qu'au quotidien, c'est pas facile ».
Cet ancien mécanicien d'entretien est un des deux salariés du site de Chalon, sérieusement atteints aux poumons et pour lui la vie est devenue une série de contraintes. La nuit, il est obligé de dormir avec un appareil d'assistance respiratoire. Et le jour, lui qui était passionné par la pêche, il a dû cesser de taquiner le poisson, se limitant désormais chaque jour au grand maximum à deux heures de bricolage et à deux heures de promenade à son rythme. « Je n'accepte pas la diminution physique et surtout la non reconnaissance du travail accompli. »
Ancien aide-conducteur de four Christian Bert n'est pas mieux loti. Lui aussi a été opéré en 2007 d'un cancer aux poumons, qui s'est déclenché en quelques mois. Et lui aussi a beaucoup de mal à se sentir diminué. « Je voudrais aider mon fils à retaper une maison. Mais je ne peux pas... Dès que je fais le moindre effort, je le ressens.»
Source : http://www.lejsl.com/
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