lundi 21 décembre 2009

Amiante chez Ardam-Electrolux


Entre 1969 et 1973, l'usine Martin était classée « amiante ». Ce qui n'est pas sans conséquence sur la santé de certains salariés…
AUJOURD'HUI, tout le monde parle de l'amiante et les langues se délient… Mais saviez-vous que l'usine Ardam (à l'époque Arthur-Martin) était classée amiante entre 1969 et 1973 ? Cela signifie que les salariés qui ont travaillé dans l'usine à cette période à certains postes peuvent être concernés par différents problèmes de santé actuellement.A l'initiative du syndicat CGT de l'usine (Guy Duchène et Patrick Gerbaud), une réunion d'information s'est tenue samedi matin avec l'Association départementale de défenses des victimes de l'amiante, présidée par Claude Huet.800 salariés touchésIl faut savoir que chez Martin, des salariés qui ont travaillé sur les joints de cuisinière en amiante, ou même aux embrayages de presse, peuvent avoir aujourd'hui des soucis. C'est le cas notamment de Michel Pinçon, 55 ans. Il a été atteint d'un cancer des poumons car il a respiré les poussières d'embrayage pendant 36 ans. « Je suis très en colère. C'est honteux, c'est vraiment honteux que pour qu'un patron gagne du pognon, il mette en danger la vie de ses ouvriers ».Un autre retraité présente, lui, des « plaques pleurales ». « Ce sont effectivement les conséquences de l'exposition à l'amiante », explique Claude Huet « On peut avoir des
plaques pleurales, un épaississement pleural, des cancers des poumons, de l'œsophage, du colon voire même des ovaires. »Normalement, quand un salarié s'en va, l'usine est dans l'obligation de lui fournir un certificat d'exposition à l'amiante, afin qu'il puisse bénéficier d'un suivi médical. Malheureusement, les responsables ne donnent pas ce certificat spontanément. Il y a un gros déficit d'information sur ce thème.Chez Ardam, on estime à 800 personnes (au minimum) le nombre de salariés touchés par l'exposition à l'amiante. « Il y en a sans doute bien plus, car même si on n'utilise plus d'amiante aujourd'hui, il reste la pollution », affirme Claude Huet.Le président de l'Addeva regrette qu'il n'y ait pas eu plus de monde à la réunion samedi matin, mais cela ne l'étonne pas.« Quand on fait une réunion sur une entreprise qui a fermé, il y a 150 personnes. Par contre, sur une entreprise en activité, les gens ont peur de venir, ils craignent pour leur emploi. » Les salariés doivent savoir qu'ils peuvent bénéficier d'une « préretraite amiante », mais là aussi, certains dirigeants s'en servent pour éviter le plan social…L'Addeva se bat dans les Ardennes, elle peut vous aider. Vous pouvez la joindre à Warcq, boulevard Pierquin, ou au
06.14.46.75.53.Virginie KIEFER

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