Le gouvernement du Québec a entre les mains un rapport sur des cas de cancer liés à l'amiante à Thetford Mines, la seule ville canadienne où l'on continue d'extraire ce minerai, mais ne l'a pas encore rendu public.
Il s'agirait de la première étude canadienne portant sur le cancer liée à cette substance dans une région spécifique. Le gouvernement Charest détient le document depuis huit mois.
L'Institut national de santé publique du Québec a fourni le rapport complet aux fonctionnaires régionaux et au ministère de la Santé et des Services sociaux en mars dernier. Mais l'étude, qui pourrait comporter des conclusions alarmantes, n'a pas encore été rendue publique. Elle devrait l'être avant la fin du mois, selon les responsables.
"C'est très inhabituel", a révélé une source affiliée à l'Institut qui connaît l'existence du document mais qui n'a pas participé à sa rédaction. "Le temps que ça prend maintenant, c'est un peu anormal."
Les autorités sanitaires régionales ont commandé cette étude en novembre 2007 après la publication de rapports contradictoires concernant la menace que représentaient les fibres d'amiante présentes dans l'environnement à Thetford Mines.
Interrogé à savoir si c'était normal qu'un rapport soit tenu aussi longtemps à l'écart de la sphère publique par le gouvernement, Pierre-Luc Lévesque, porte-parole de l'Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches, a fait valoir que ce n'était pas un exemple typique.
"Ce type de rapport n'est pas commandé tous les jours, alors c'est difficile d'établir une norme", a-t-il déclaré.
M. Lévesque n'a pas voulu dévoiler les conclusions de l'étude, ni préciser si les citoyens de Thetford Mines courraient des risques.
"Nous fournirons ce type d'information à la population au début du mois de décembre", a indiqué le porte-parole.
Selon Nathalie Hudon, porte-parole de l'Institut de santé publique du Québec, le processus d'examen des rapports prend habituellement 60 jours, mais peut aller jusqu'à huit mois conformément aux lois provinciales, avant que l'obligation de publier les résultats n'entre en vigueur.
Elle a souligné que les autorités provinciales avaient rempli leur mission en remettant l'étude à l'Agence de Chaudière-Appalaches au printemps et que c'était maintenant à elle de la rendre publique.
"Ça ne devrait plus être long parce qu'elle devrait déjà être publique", a affirmé Mme Hudon, ajoutant que la date de publication initialement prévue était le 15 novembre.
L'extraction d'amiante est un sujet très délicat au Québec, où environ 400 personnes travaillent à la seule mine encore active dans la province.
L'industrie défend férocement l'amiante québécoise, aussi appelée chrysotile, et estime que le produit est parfaitement sécuritaire si certaines précautions sont prises. Un point de vue que partagent le gouvernement du Québec, le Bloc Québécois et le Parti conservateur fédéral.
Le Canada continue d'exporter la substance, principalement dans des pays en voie de développement, en dépit de nombreuses études qui montrent qu'elle est cancérigène.
Pourtant, le nombre de cancers liés à l'amiante est en hausse. Le mésothéliome, une forme de cancer particulièrement meutrière liée à ce minerai dans 80 pour cent des cas, a tué 32 pour cent plus de Canadiens en 2005 qu'en 2000, selon les plus récentes données nationales de Stastique Canada.
Des dizaines de spécialistes de la santé ont envoyé une lettre mercredi à la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, pour lui demander d'imposer des limites encore plus strictes concernant l'exposition des travailleurs à l'amiante, qui sont 10 fois plus élevées au Canada que dans les autres pays occidentaux.
Etant donné que les maladies reliées au minerai mettent de 25 à 40 ans à se manifester après l'exposition, les experts prédisent que le nombre de décès continuera à grimper pendant des années alors que le Canada subira les effets à long terme de son boum de l'amiante.
Il s'agirait de la première étude canadienne portant sur le cancer liée à cette substance dans une région spécifique. Le gouvernement Charest détient le document depuis huit mois.
L'Institut national de santé publique du Québec a fourni le rapport complet aux fonctionnaires régionaux et au ministère de la Santé et des Services sociaux en mars dernier. Mais l'étude, qui pourrait comporter des conclusions alarmantes, n'a pas encore été rendue publique. Elle devrait l'être avant la fin du mois, selon les responsables.
"C'est très inhabituel", a révélé une source affiliée à l'Institut qui connaît l'existence du document mais qui n'a pas participé à sa rédaction. "Le temps que ça prend maintenant, c'est un peu anormal."
Les autorités sanitaires régionales ont commandé cette étude en novembre 2007 après la publication de rapports contradictoires concernant la menace que représentaient les fibres d'amiante présentes dans l'environnement à Thetford Mines.
Interrogé à savoir si c'était normal qu'un rapport soit tenu aussi longtemps à l'écart de la sphère publique par le gouvernement, Pierre-Luc Lévesque, porte-parole de l'Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches, a fait valoir que ce n'était pas un exemple typique.
"Ce type de rapport n'est pas commandé tous les jours, alors c'est difficile d'établir une norme", a-t-il déclaré.
M. Lévesque n'a pas voulu dévoiler les conclusions de l'étude, ni préciser si les citoyens de Thetford Mines courraient des risques.
"Nous fournirons ce type d'information à la population au début du mois de décembre", a indiqué le porte-parole.
Selon Nathalie Hudon, porte-parole de l'Institut de santé publique du Québec, le processus d'examen des rapports prend habituellement 60 jours, mais peut aller jusqu'à huit mois conformément aux lois provinciales, avant que l'obligation de publier les résultats n'entre en vigueur.
Elle a souligné que les autorités provinciales avaient rempli leur mission en remettant l'étude à l'Agence de Chaudière-Appalaches au printemps et que c'était maintenant à elle de la rendre publique.
"Ça ne devrait plus être long parce qu'elle devrait déjà être publique", a affirmé Mme Hudon, ajoutant que la date de publication initialement prévue était le 15 novembre.
L'extraction d'amiante est un sujet très délicat au Québec, où environ 400 personnes travaillent à la seule mine encore active dans la province.
L'industrie défend férocement l'amiante québécoise, aussi appelée chrysotile, et estime que le produit est parfaitement sécuritaire si certaines précautions sont prises. Un point de vue que partagent le gouvernement du Québec, le Bloc Québécois et le Parti conservateur fédéral.
Le Canada continue d'exporter la substance, principalement dans des pays en voie de développement, en dépit de nombreuses études qui montrent qu'elle est cancérigène.
Pourtant, le nombre de cancers liés à l'amiante est en hausse. Le mésothéliome, une forme de cancer particulièrement meutrière liée à ce minerai dans 80 pour cent des cas, a tué 32 pour cent plus de Canadiens en 2005 qu'en 2000, selon les plus récentes données nationales de Stastique Canada.
Des dizaines de spécialistes de la santé ont envoyé une lettre mercredi à la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, pour lui demander d'imposer des limites encore plus strictes concernant l'exposition des travailleurs à l'amiante, qui sont 10 fois plus élevées au Canada que dans les autres pays occidentaux.
Etant donné que les maladies reliées au minerai mettent de 25 à 40 ans à se manifester après l'exposition, les experts prédisent que le nombre de décès continuera à grimper pendant des années alors que le Canada subira les effets à long terme de son boum de l'amiante.
Les Canadiens vont bientôt comprendre pourquoi aucune population indigène ne s’était sédentarisée dans cette région.
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