C’est un chantier au long cours. Depuis le mois de mai, l’établissement public foncier procède à la démolition des friches Bricomarché et Dumont, situées rue Delory à Caudry, et « très amiantées ». Coût de l’opération, qui doit s’achever en août 2018 : 3,9 millions d’euros.
Le site
Situés rue Gustave-Delory, sur le flanc de la longue rue de Saint-Quentin, les anciens bâtiments occupés par un entrepôt de stockage de feu le tissage Dumont et Bricomarché sont en friche depuis dix bonnes années. En 2007, l’enseigne de bricolage avait pris ses quartiers dans la zone commerciale de Caudry. Depuis lors, le site de deux hectares non seulement dormait, mais encore se dégradait. La démolition de ces deux verrues constitue l’un des gros dossiers du mandat.
Le chantier
La démolition a commencé en mai, et doit durer jusqu’en août. C’est que l’opération est complexe : « Le site est très amianté, explique Frédéric Bricout, le maire de Caudry. Si on avait voulu démolir nous-mêmes, cela nous aurait coûté 3 millions d’euros. »
« Le site est très amianté. Si on avait voulu démolir nous-mêmes, cela nous aurait coûté 3 millions d’euros. »
Cette mission a donc été confiée à l’établissement public foncier (EPF), ce « recycleur de foncier partenaire des collectivités territoriales » qui s’est aussi chargé à Caudry, ces derniers mois, de la démolition du Phare et de l’ancien magasin Leclerc. C’est lui qui a racheté les deux bâtiments à leurs propriétaires privés. Coût (TTC) de ce chantier « particulièrement sécurisé » eu égard à la quantité d’amiante, « plus importante que sur d’autres chantiers » : 3,9 millions d’euros, financés intégralement, précise ce dernier, par l’EPF Nord - Pas de Calais.
Le projet
C’est un terrain nu mais « reverdi » que l’EPF doit revendre en août à la ville, « au prix d’un terrain à bâtir », indique Frédéric Bricout. Des logements y pousseront. D’une part pour respecter l’obligation de « restructuration urbaine » figurant dans la convention qui conditionne l’intervention de l’EPF. D’autre part, pour répondre à la demande d’hébergement émanant de l’antenne toute proche de l’université des métiers de l’artisanat (URMA) et du lycée technique. « On passera certainement une concession avec l’un des bailleurs avec lesquels on a l’habitude de travailler », souligne le maire, qui souhaiterait du logement étudiant mais aussi « un peu de mixité ». Ce projet pourrait naître sur les 15 000 mètres carrés de terrain qui seraient vendus au concessionnaire. Une opération blanche pour la ville, en termes financiers, mais pas neutre en ce qu’elle la débarrasse de deux verrues urbaines de longue date implantées.
Quid de la «Maison Dumont»?
Juste à côté de la friche Dumont-Bricomarché se niche un bâtiment à l’étrange architecture.
La demeure construite en 1947, rue Salembier, par l’architecte suisse Charles Vollery pour le compte de l’industriel Robert Dumont, patron de la société de filature et de tissage qui occupait l’un des deux bâtiments déconstruits ces jours-ci, a une architecture si particulière que d’aucuns l’appellent encore « le château », quand d’autres y voient une réplique de la villa Cavrois de Tourcoing.
« L’architecte des bâtiments de France a imposé de laisser libres 5 000 mètres carrés. »
Inscrite à l’inventaire des monuments historiques en 2001, cette propriété privée crée un certain nombre de contraintes pour les habitants du quartier, qui ne peuvent pas faire ce qu’ils veulent en termes de construction. Ainsi le terrain de 20 000 mètres carrés libéré par la démolition de la friche ne sera-t-elle constructible que sur 15 000 : « L’architecte des bâtiments de France a imposé de laisser libres 5 000 mètres carrés », signale le maire Frédéric Bricout.
Source : http://www.lavoixdunord.fr
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