En septembre 2015, à La Renaudière, le nettoyage d'un toit en plaques amiantées avait contaminé une école maternelle. Pour éviter tout risque, la maternelle avait dû déménager. L’école a fermé un an.
À l’école de La Renaudière, commune de Sèvremoine dans les Mauges, le nettoyage d’un toit voisin a provoqué un vent de panique. La scène se déroule le 7 septembre 2015. Et le décapage au jet d’eau projette des mousses suspectes dans la cour des maternelles.
Dans l’établissement, la réaction est immédiate. « La récréation a été annulée par la directrice, retrace Me Caroline Ménard. Les enfants ont été installés dans la salle des fêtes. »
L’Agence régionale de santé est saisie. L’inspection académique décide la fermeture administrative de l’établissement. « L’école a été obligée de déménager dans des préfabriqués, reprend l’avocate missionnée par l’Organisme de gestion de l’enseignement catholique (Ogec). Pour la dépollution, on a dû racheter un certain nombre de matériels. »
Deux expertises sont réalisées. La première, dès le lendemain, révèle un taux de moins de cinq fibres d’amiante par litre d’air. Plus tard, en octobre, des relevés montrent des dépôts de poussière amiantée. Pour Me Ménard, pas de doute. Elle met en cause le couple. Qui savait que le toit était constitué de plaques fibro-amiantées. Et qui a fait appel à « un professionnel trouvé sur Le Bon coin » pour un montant de « 1 500 € alors que ces travaux nécessitaient une enveloppe d’au moins 30 000 €. Ils n’ont pris aucune précaution. »
Fallait-il fermer l'école pendant un an ?
Fallait-il, pendant un an, maintenir les écoliers de maternelle à distance de l’établissement ? Évidemment, soutient Me Ménard, en s’appuyant sur le rapport de l’expert en pollution. « La moindre fibre d’amiante inhalée est dangereuse pour la santé », plaide-t-elle. Elle demande une provision de 200 000 €.
Une facture dont l’avocat des voisins ne veut pas entendre parler. « Il a été décidé, au nom du sacro-saint principe de précaution, de ne pas réintégrer les enfants, soupire Me Jean-Charles Loiseau. On considère que l’amiante déposé ne représente pas de danger. L’école aurait pu faire réintégrer les enfants avant. »
Source : https://www.ouest-france.fr
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