
Le chantier de la crèche Isautier, à Saint-Pierre entre 2003 et 2005, a bien été fait dans les règles. La présence d’amiante était connue dès le début des travaux et toutes les précautions pour protéger les enfants auraient été prises selon la direction de l’établissement. Mais de nombreuses irrégularités ont entaché le déroulement du chantier.
Les enfants inscrits à la crèche François Isautier, de 2003 à 2005, ont-ils respiré de l’amiante ? C’est la première question qui vient à l’esprit suite aux déclarations de plusieurs salariés de l’entreprise Rieffel, qui, depuis vendredi, alimentent les chroniques de la presse avec les révélations faites sur un autre chantier amianté, celui du musée du Rhum à Bois d’Olives. La rénovation de la crèche a effectivement nécessité la manipulation d’amiante. Avant même le début du chantier, un rapport de repérage d’amiante notait la présence de “chrysotile” dans les dalflex. Il s’agit de la forme la moins dangereuse d’amiante qui ne nécessite pas l’intervention d’une société agréée. Rieffel était donc habilité à mener ces travaux.
“ON NOUS DISAIT D’ALLER VITE”
“Nous avons pris toutes les précautions pour que les enfants ne soient pas exposés, assure la directrice de la crèche Marie-Rose Hoarau, arrivée à ce poste en 2004. Nous faisions attention que toutes les ouvertures soient protégées par du film plastique afin d’éviter les poussières. Les marmailles allaient toujours à un étage différent des travaux”. Plusieurs d’entre eux étaient même exceptionnellement scolarisés à la crèche du Front de Mer afin d’éviter une surpopulation dans le bâtiment. Au total, une centaine d’enfants fréquentaient quotidiennement l’établissement. Reste que les ouvriers du chantier affirment que les protections étaient minimales. “Le poliane était vulgairement mis aux fenêtres, assure l’un d’eux, et les salles n’étaient jamais arrosées pour éviter la dispersion du produit. Nous, on ne savait rien. On se disait que ça suffisait”. L’amiante du dalflex est sans danger à l’état inerte. Il l’est beaucoup moins s’il devient volatil. Tout dépend de la façon dont il est manipulé. Or, les ouvriers de Rieffel assurent que les méthodes utilisées étaient inadéquates. “On travaillait avec des spatules pour enlever le sol, morceau par morceau, continue un employé de Rieffel. À la fin du chantier, on nous disait de faire vite. C’est ce qu’on a fait. Un étage a bien été calfeutré. Mais pas les autres”. Reste que la direction réaffirme sa vigilance “sur tout ce qui pouvaait gêner la prise en charge des enfants”, mais prévient : “Si les gens qui sont intervenus n’ont pas tout fait dans les règles, ce n’est pas à l’association de répondre”.
“ON NOUS DISAIT D’ALLER VITE”
“Nous avons pris toutes les précautions pour que les enfants ne soient pas exposés, assure la directrice de la crèche Marie-Rose Hoarau, arrivée à ce poste en 2004. Nous faisions attention que toutes les ouvertures soient protégées par du film plastique afin d’éviter les poussières. Les marmailles allaient toujours à un étage différent des travaux”. Plusieurs d’entre eux étaient même exceptionnellement scolarisés à la crèche du Front de Mer afin d’éviter une surpopulation dans le bâtiment. Au total, une centaine d’enfants fréquentaient quotidiennement l’établissement. Reste que les ouvriers du chantier affirment que les protections étaient minimales. “Le poliane était vulgairement mis aux fenêtres, assure l’un d’eux, et les salles n’étaient jamais arrosées pour éviter la dispersion du produit. Nous, on ne savait rien. On se disait que ça suffisait”. L’amiante du dalflex est sans danger à l’état inerte. Il l’est beaucoup moins s’il devient volatil. Tout dépend de la façon dont il est manipulé. Or, les ouvriers de Rieffel assurent que les méthodes utilisées étaient inadéquates. “On travaillait avec des spatules pour enlever le sol, morceau par morceau, continue un employé de Rieffel. À la fin du chantier, on nous disait de faire vite. C’est ce qu’on a fait. Un étage a bien été calfeutré. Mais pas les autres”. Reste que la direction réaffirme sa vigilance “sur tout ce qui pouvaait gêner la prise en charge des enfants”, mais prévient : “Si les gens qui sont intervenus n’ont pas tout fait dans les règles, ce n’est pas à l’association de répondre”.
Source : http://www.clicanoo.com/
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