
L’usine sucrière de Beaufond est en train d’être complètement démolie, cette épave industrielle, abandonnée en 1996 par son propriétaire, le groupe Quartier Français a fait l’objet d’une première opération de démontage dans les années 2000 qui a conduit à la vente des équipements techniques utilisables et à l’abandon sur le site de tout le reste. Comme toutes les usines sucrières, celle-ci était remplie d’amiante, en particulier pour l’isolation des circuits de vapeur. Aucune opération de désamiantage n’a eu lieu. Actuellement de grandes quantités d’amiante sont répandues sur le site suite au démontage des canalisations. La démolition se faisant au brise roche, ces fibres d’amiante se dispersent dans l’air avec les poussières de béton et polluent certainement les quartiers d’habitation voisins, les salariés de l’entreprise de démolition travaillent, eux, sans aucune protection particulière, les déblais de ferrailles contaminées sont embarqués dans des containers pour être exportés et aller contaminer sans doute des ouvriers dans un pays peu regardant de ce risque. Les ouvriers travaillant sur la plateforme de réception de cannes et les agriculteurs attendant leur tour sont certainement, eux aussi, exposés à ces poussières d’amiante. Les déblais de démolition de béton, stockés sur le site, sont remplis de paquets de fibre d’amiante. Où seront stockés ces déblais ? Des canalisations isolées à l’amiante sont encore en place et visibles sur le site avec les fibres apparentes. Alors que l’on fait un cinéma pour quelques mètres carrés de dalles de revêtement de sol contenant de l’amiante liée dans une école, on laisse un industriel polluer entièrement un quartier avec de l’amiante friable sans se préoccuper de la dépollution. Une usine comme Beaufond (mais aussi les autres usines sucrières abandonnées) contenait certainement plus d’amiante que le porte-avions à qui l’on a fait faire l’aller-retour Inde-France aux frais du contribuable. Les autorités qui ont délivré le permis de démolir ne le savaient pas ? Non seulement l’arrêt de Beaufond en 1996 a contribué à la paupérisation de la ville de Saint-Benoît, mais maintenant son propriétaire se permet de polluer le site et d’exposer ses habitants à un risque absolument inacceptable.
Source : http://www.clicanoo.com/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire