dimanche 6 décembre 2009

Les ex-Alstom mobilisés pour leur complément de retraite

Trente dossiers d'ex-salariés d'Alstom situé Lys-lez-Lannoy étaient examinés en audience de conciliation. « Cette procédure est une première sur le plan local », explique Ghislaine Plé, directrice du Capra (Collectif d'accompagnement et de prévention des risques amiante). Si les ex-salariés n'attendaient pas grand-chose de cette audience de conciliation - « Alstom ne va évidemment pas proposer un terrain d'entente », souligne Ghislaine Plé - ils sont venus nombreux pour soutenir les dossiers de leurs camarades. L'objet de cette audience : revaloriser l'Acaata (préretraite amiante). « Si l'Acaata - ce dispositif prévoit le versement de 65 % du dernier salaire brut - a été créée, c'est pour que les personnes dont l'amiante a réduit l'espérance de vie puissent partir avant 60 ans. Or, l'Acaata n'est pas une simple préretraite mais la conséquence d'une exposition à un produit cancérigène. Le droit de cesser son activité plus tôt n'est pas un privilège mais une reconnaissance qui ne doit entraîner aucun préjudice économique. Pourquoi les salariés exposés devraient-ils toucher une retraite au rabais ? », assure la directrice du Capra.René Prez, de l'association La Flamme, a tenu le même discours : « Il faut que l'employeur responsable soit le payeur. » M. Prez précise qu'il est également fier de ses camarades : « Ils sont toujours là. Preuve que les ex-Stein ont toujours l'esprit de famille et l'esprit de lutte. » Hier matin, devant le conseil des prud'hommes, les avocats d'Alstom ont soulevé un problème de compétence, estimant que cette audience s'adressait au dernier employeur (SIE) et non Alstom. « Une attitude classique de la part d'Alstom qui cherche toujours à fuir ses responsabilités », regrette Ghislaine Plé.
Un jugement est prévu le 18 mai 2010. Les juges statueront d'abord sur ce problème de compétence puis sur le fond s'ils estiment Alstom compétent.

Aucun commentaire: